Chacun sa façon de pratiquer la médecine. Certains aiment le salariat, d’autres préfèrent le libéral. Certains préfèrent l’hôpital public, d’autres le privé.
Moi, je préfère la liberté. Non pas la liberté de gagner plus d’argent, de travailler plus que mon voisin ou de faire payer plus cher la consultation mais la liberté de faire ce que je considère être du bon travail.
Cette liberté, finalement, je l’ai trouvée en exerçant la médecine générale en cabinet. J’y ai d’abord goûté en tant que remplaçant, en travaillant à mon rythme, à ma façon, sans contrainte autre que celles que je m’imposais à moi-même. Quand j’ai décidé de m’installer, je me suis libéré des dernières entraves qui me restaient, celles liées au fait de travailler dans les locaux de quelqu’un autre, avec d’autres habitudes que les miennes.
Cette liberté, c’est grâce à elle que j’exerce une médecine que je considère juste, une médecine basée sur les preuves, adaptée à chacun, le plus indépendamment possible des intérêts parfois contraires à la bonne santé de mes patients (intérêts des laboratoires pharmaceutiques ou des autres industriels de la santé, mais aussi ceux de l’Assurance Maladie ou des mutuelles)
Cette liberté, je sais qu’elle est fragile, et qu’il nous appartient d’en faire bon usage, de ne pas en abuser. Alors bien sûr, elle a ses limites, elle ne doit pas permettre de faire n’importe quoi (certains confrères ne semblent pas avoir bien compris cela). Elle doit me donner la possibilité de faire au mieux pour mes patients dans une société et un système pas toujours centrés sur la santé des personnes mais souvent, malheureusement, sur les profits générés.
Cette liberté, c’est mon indépendance, et elle est fondamentale pour la santé de mes patients. (et ma conscience)
Cette liberté c’est aussi choisir mon jour de repos, mes horaires, mes vacances, et le matériel avec lequel je travaille, avec peu de contraintes. Je peux ainsi faire la médecine qui me plaît.
Finalement, c’est un luxe incroyable.
Et c’est grâce à tout cela que je suis et je reste heureux de faire de la médecine générale.
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Il faut nous battre pour que la médecine générale évolue en préservant, dans la mesure du possible, cette liberté même si elle est toute relative. Car elle est nécessaire pour que tous les médecins généralistes restent heureux de travailler mais aussi et surtout pour soigner au mieux nos patients.
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